Je t’ai envoyé tant de baisers ignorés
Que mes lèvres suintent le sel et se fracturent sans eau
De ma gorge inaudibles soufflent encore quelques mots
Dont le flot rare et lourd est juste à s’épuiser
En devenant murmures dans mon désert d’amour
Ces derniers mots dissous dans l’air chaud suffocant
Sont les notes finales d’un requiem mourant
J’accepte de partir d’emporter pour toujours
L’amour que j’ai pensé et jamais pu te dire
Nous fûmes brisés trop tôt par de si nombreux maux
Ma grande indienne absente ton souvenir tient chaud
Après tout ça n’est rien j’avais connu bien pire
Ta silhouette laisse pourtant comme un gouffre sacré
Au fond duquel un lac où nous sommes des noyés